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Michèle Hénot

Mon parcours artistique

À neuf ans, un Noël, j’ai reçu une boîte de peinture offerte par l’entreprise où travaillait mon père. À l’intérieur, une toile représentant un voilier, chaque section numérotée pour correspondre à une couleur précise.

Très vite, l’ennui m’a gagnée. J’ai abandonné les instructions, joué avec les couleurs à ma guise, et brisé les contraintes du cadre.

Aujourd’hui, je comprends que cette liberté fut ma première révélation : plus qu’une échappatoire, je créais mon propre monde.

En 1978, j’ai intégré l’école de peinture et de dessin Leo Marchutz, où j’ai appris non pas à regarder, mais à voir. Voir, c’est ce regard qui perce l’essence des choses.

Un double mouvement : plonger au cœur de ce qui nous entoure, tout en se laissant traverser par lui, ne faire qu’un avec l’observé.

Un tableau atteint sa plénitude quand il n’y a plus rien à ajouter ni à retrancher. Quand les « erreurs » deviennent composition, quand les « défauts » lui donnent sa force, l’œuvre est achevée. Et peut-être m’achève-t-elle aussi ?

Je ressens simplement — sans orgueil — avoir donné naissance à quelque chose de juste. La toile porte mon empreinte, mais vit de sa propre vie. Alors, je saisis une nouvelle page blanche, une terre à bâtir, et je me sens vivante.

Formation artistique

En 1978, j’ai étudié à l’école Leo Marchutz (Aix-en-Provence), une expérience fondatrice. Bien que diplômée de l’Institut des Beaux-Arts, c’est là que j’ai acquis les outils pour créer à partir de l’essence du réel.

Niché dans l’Hôtel d’Albertas, ce lieu unique allie tradition et expression personnelle, offrant un écrin à l’exploration artistique.

 

Démarche créative

Contrairement à l’art conceptuel, mon inspiration naît du monde tangible. Une toile vierge est comme une terre inexplorée — un espace où l’imaginaire s’enracine.

J’y tisse un langage fait de couleurs, de lumière et de contrastes. Mon défi ? Captiver le regard, provoquer la pensée, éveiller les sens.

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